Abstract
Bien que le Traité de Lisbonne ait modifié les articles 263, 265, 267 et 277 TFUE afin qu’ils se réfèrent aux organes et organismes de l’Union, on ne peut pas considérer que les agences décentralisées sont intégrées dans le système de protection juridictionnelle et le droit procédural de l’UE. Premièrement, le traité de Lisbonne n’a pas supprimé les différents régimes, élaborés dans le droit dérivé, de protection juridique applicable aux agences. Deuxièmement, le traité n’a pas intégré les agences dans toutes les dispositions relatives aux voies de recours (p. ex. l’action en responsabilité). Troisièmement, le traité laisse une grande flexibilité au législateur en vertu de l’article 263, cinquième alinéa, TFUE et il reste muet quant à la légitimation active des organes et organismes de l’UE. De plus, le statut de la Cour de justice de l’UE traite les agences décentralisées de manière semblable aux requérants non privilégiés pour ce qui concerne l’intervention dans les recours directs. Sur la base d’un tour d’horizon des particularités du système de contrôle juridictionnel et du droit procédural de l’UE par rapport aux agences (y compris les chambres de recours des agences), la présente contribution propose différentes suggestions pour améliorer et uniformiser ceux-ci. - Although the Treaty of Lisbon has amended Articles 263, 265, 267 and 277 TFEU so that they now also refer to the EU agencies, it cannot be said that the agencies are properly integrated in the EU’s system of judicial protection or in EU procedural law. Firstly, the Treaty of Lisbon has not done away with the different regimes of legal protection established in secondary law. Secondly, the Treaty has not integrated the agencies in all relevant legal remedies (e.g. the action for damages). Thirdly the Treaty left a lot of flexibility to the legislator in Article 263 (5) TFEU and is silent on the agencies’ active locus standi. Further, under the Statute of the Court of Justice of the EU, the agencies are largely treated as ordinary non-privileged parties for the purpose of intervening in proceedings. The present contribution maps out the peculiarities of the EU’s system of legal protection and procedural law in relation to the EU agencies (including the agencies’ Boards of Appeal) and makes suggestions for improvement and rationalisation.
Original language | French |
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Pages (from-to) | 541-574 |
Journal | Cahiers de Droit Européen |
Volume | 52 |
Issue number | 2 |
Publication status | Published - 2016 |
Externally published | Yes |